Els Borbons a l’Estat Francès (1659-1700)

L’any 1659, quan es firmaren els documents del tractat dels Pirineus, la Catalunya Nord passà a dependre del rei de França. A l’apartat 55 del tractat esmentat, signat a l’illa dels Faisans, s’establia: «En vertu du present Traité tous les Catalans & autres habitants de la dite Province (…) sans nul excepter pourront rentrer, rentreront, & seront effectivement laisses, ou restablis en la possession & joüissance paisible de tous leurs biens, honneurs, dignitez, privileges, franchises, droits, exernptions, constitutions & libertez sans pouvoir estre recherchez, troublez, ny inquietez en general, ni en particular pour quelque cause & pretexte que ce soit pour raison de tout ce qui s’est passé depuis la naissance de la presente guerre & a ces fins S. M. Catholique acordara & fera publier en bonne forme ses declarations d’abolition & de pardon en faveur des Catalans, laquelle publication se fera le mesme jour que celle de la paix.»(1)

La realitat va ser una altra cosa, com sempre ha passat. D’antuvi, el 12 de juliol de 1660 hom abolí totes les institucions polítiques catalanes i creà en substitució el Consell Sobirà del Rosselló, que fou l’órgan de governament i que també administrà la justícia. Un altre punt va ser la francesització cultural de la Catalunya Nord per tal d’afermar la centralització. I per. canviar les idees i transformar els costums, el rei Lluís XIV programà la substitució de la llengua dels catalans.

Els qui van treballar amb més zel per expandir-hi el francès van ser els jesuïtes. El pare Felip Torreilles diu que gràcies als jesuïtes les joves generacions després de 1660 varen aprendre a pensar, a parlar i a decidir en francès.(2) Els jesuïtes es dedicaven a l’ensenyament secundari, el qual es dirigia especialment a la burgesia, a més de la noblesa i el clergat, i evidentment per al sexe masculí. Per un arrêt del novembre de 1663 també coneixem que per a les noies es va fundar un col·legi dirigit per les benedictines de Besiers amb la finalitat de dedicar-se «à l’instruction des jeunes filles et leur apprendre les moeurs et la langue française».

Per tal d’aconseguir la francesització de les capes populars el rei Lluís XIV volgué introduir la llengua francesa en l’ensenyament primari. El 9 de gener de 1672 el ministre d’Estat François M. Le Tellier, marquès de Louvois, va escriure a l’intendent de Perpinyà, Carlier, que el rei havia decidit «d’établir des écoles pour apprendre la langue françoise».

El 3 de febrer de 1672 l’intendent Carlier publica una ordenança que cal llegir íntegra per tal de poder comprendre els objectius de la seva política genocida:

«La résolution prise par la douzaine de reméde de respondre a la lettre que le Roy a escritte a Messieurs les Consuls pour l’establissement en ceste ville des petites escolles françoises ne convient pas aux intentions de Sa Majesté, et il ne s’agist en ceste occasion que d’obeir et executer les ordrés donnez sur ce sujet par Sa Majesté sans recourir a des remonstrances inutilles qui ne peuvent estre que tres desagreables a Sa Majesté. Et afin que Messieurs les Consulz puissent estre plainement instruitz des intentions de Sa Majesté pour les executer sans aucune remise ny dellay, je dois leur faire observer que comme il n’y a rien qui entretienne l’union et l’amitié entre des peuples de différentes nationz que la conformité du langage par lequel ils se font entendre les uns aux autres, entrent dans les negoces et conversations utilles et facilitent leur commerce. Sa Majesté a resolu demployer ce moyen pour unir les françois qui habitent en ceste province avec les habitants originaires du pays, facilliter leur cornmerce, rendre leurs negoces et conversations agréables et utilles et faire en sorte quilz sexpliquent intelligiblement et commodement les uns avec les autres.

»Et a cette fin Sa Majesté a ordonné l’establissement de plusieurs petites escolles dans la ditte ville de Perpignan ou les enfans de l’un et l’autre sexe puissent estre instruitz a la connaissance des lettres de l’alphabet, des sillabes, dictions et oraisons tant en langue françoise qu’en celle du pays et mesme en lescritture des dittes deux langues, afin quinsensiblement elles soyent rendues communes et reciproques a tous les ditz habitants françois et catalans, et que les ditz enfans masles qui voudront estudier aux lettres soyent par ce moyen rendus capables d’entrer dans les classes de grammaires ou ils sont instruits par les soings des Reverends Peres Jesuistes tant en la langue latine quen la françoise, ainsy que l’on en est convenu avec eux pour monter ensuitte aux autres sciences et parvenir aux degrez et privilleges du doctorat, et aux charges d’honneur, de judicature, et magistrature qui ne seront données a ladvenir a qui que ce soit sans que ceux qui y aspireront parlent et entendent passablement la ditte langue françoise, Sa Majesté sestant suffisamment expliquée sur ce point.

»Les dittes petites escolles seront sous les soings et conduittes du recteur de l’Université qui y choisira des maistres propres et habilles pour les tenir et en faire les fonctions et qu’y a ceste fin seront scavantz es dittes langues et escritures afin de les pouvoir enseigner esgallement a leurs escolliers. Le dit Recteur les visitera souvent pour connoistre sí les dits maistres font leur devoir et les redresser quant ils manqueront.

»Les dites escolles seront distribuées dans les quatre paroisses de la dite ville pour la plus grande commodité des enfans et la ville donnera quelques gages aux maistres pour les obliger a une continuelle assiduité a leur devoir, des quels gages les maistres pourront subsister avec ce qu’ils tireront par chacun mois de leurs escolliers, et Messieurs les Consuls tiendront la main a ce qu’il n’y ayt dans la dite ville aucune autre petite escolle que celles cy dessus, ausquelles tous les dits habitans seront tenus denvoyer leurs enfans et non ailleurs a peine aux contrevenantz de cent livres damende aplicable a l’hospital des pauvres de la dite ville et mesme ilz ne pourront les faire instruire dans leurs maisons par dautres maistres que par ceux qui seront establis aus dittes petites escolles, et deffenses seront faites a taus estudiants et autres personnes de se mesler dinstruire les dits enfans ny de contrevenir aux conditions du dit establissement sur les mesmes peines.

»I1 n’est point a propos de vouloir charger les R. P. Jesuistes de tenir les dites petites escolles soubz pretexte de quelque retribution que la ville leur donne parce que le traicté qui a esté faict avec eulx ne porte pas ceste condition, mais seulement quils intruiront les escolliers de gramaire qui iront en leurs escolles ou claces a parler la langue françoise. Et comme ces peres nenseignent jamais les petits enfans a lire ny a escrire et que les escolliers qu’on leur envoye sont apris aux petites escolles avant dentrer dans les dittes claces de gramaire, il ny a aucune aparance de pretendre deulx ce qui est marqué par la resolution du dit Conseil.

»C’est pourquoy il convient que Messieurs les Consulz executent les ordres et intentions de Sa Majesté et quilz ne fassent point connoistre par des remonstrances inutilles quilz les veulent esluder.

»CARLIER.»

A causa de la manca de pressupost municipal per a aquest programa i el rebuig o la resistència de la població a ser afrancesats, aquestes escoles no varen ser definitivament instaurades fins el 1682, en què es va ordenar la creació d’escoles reials a tot el territori català. Però bé que les classes populars no rebien el francès a través de l’escola, això s’esdevenia mitjançant el concurs de l’Església. Per una carta adreçada el 18 de setembre de 1676, des de Versalles, el ministre d’Estat, el marqués de Louvois, es dirigeix als cònsols de Perpinyà en nom del rei per manar que s’hi prediqui sempre en llengua francesa:

«Tres chers et bien amez nous avons esté bien ayses d’aprendre que l’on aye commencé de prescher en langue françoise dans l’esglise Cathédralle de nostre ville de Perpignan et desirant qu’il en soit uzé de mesme a l’advenir affin mesme d’obliger par ce moyen les habitants de la d’ ville a s’instruire en la d’ langue françoise. Nous vous faisons cette lettre pour vous dire que notre intention est que dorenavant tous les predicateurs que vous avez a nommer pour prescher tant dans l’église de S’ Jean que dans les autres eglises de la dite ville scachent la langue françoise et qu’en tout ce qu’il dépendra de vous vous teniez la main a ce qu’ils prechent en cette langue en sorte que Nostre Volonté soit en cela suivie et executée. Et nous prometant que vous y satisfairez. Nous ne vous ferons la presente plus longue ny plus expresse. Ny faietes done fautte car tel est notre plaisir. Donné a Versailles le huictieme septembre mil six cents seixante seize.

»LOUIS. »LE TELLIER.»

Després de tantes pressions polítiques i d’haver aconseguit pràcticament tot l’ensenyament en francès, calia assegurar que l’administració pública abandonés també totalment l’idioma català. Per això, el 1682 el Consell Sobirà del Rosselló va decretar que es declarava impròpia per a la funció pública tota persona que no fos francòfona. Malgrat aquest decret, els arrêts publicats pel Consell Sobirà del Rosselló foren majoritàriament en llengua catalana fins al 1694; a partir del 1698 es feren íntegrament en llengua francesa.(2)

El 5 d’abril de 1688 el bisbe, monsenyor de Montmor, va crear un seminari  diocesà i en va cedir la direcció als jesuïtes. Amb aquesta decisió l’afrancesament de tot el sistema educatiu de la Catalunya Nord quedava tancat. La influència que els jesuïtes exerciren sobre els futurs capellans fou una tasca decisiva per a fer arribar la francesització a tots els pobles del bisbat.(3)

Escolats els primers quaranta anys de l’annexió de la Catalunya Nord a la Corona francesa, hom podia veure que la llengua utilitzada exclusivament pel poble era la catalana, i que també era correntment emprada per la burgesia, la clerecia i la noblesa. Però, si bé la llengua francesa no hi era parlada, almenys ja hi era compresa. I en aquest moment, pel febrer de 1700, fou quan el rei Lluís XIV signà l’edicte que prohibia l’idioma català als jutges, els advocats, els procuradors i els notaris, segons transcrivim textualment del text enregistrat pel Consell Sobirà del Rosselló:

«Le procureur General du Roy du 17e et l’an 1700: par le Commis du Greffe de la Cour Soubz.ne SALUT.

»LOUIS PAR LA GRACE DE DIEU ROY DE FRANCE et de Navarre, a tous presents et a venir SALUT depuis plus de quarante ans que nous possedons en pleine souveraineté les Comtés et Vigueries de Roussillon et Conflans qui nous ont esté cedés avec une partie du Comté de Cerdaigne par le Traité de Paix des Pirennées les procedures des justices subalternes des dits pays les deliberations des magistrats des villes les actes des nottaires et autres actes publics ont continué a y estres couchés en langue catalane par un usage que l’habitude seule a authorisé. Mais comme outre que cet usage repugne et est en quelque façon contraire a Nótre authorité a l’honneur de la Nation françoise et même a l’ynclination des habitans des dits pays lesquels en toutes occasions ne temoignent pas moins zele et d’affection pour nôtre service que nos anciens sujets, ils en recoivent d’ailleurs beaucoup de prejudice en ce que pour faire instruire leurs Enfans dans la dite langue catalane et les rendre par la capables d’exercer les charges de judicature et de magistrature yls se trouvent obligés de les envoyer estudier dans les villes de la domination d’Espagne ce qui leur cause de grands fraix; Nous avons jugé que pour remedier a ces inconvenians il estoit a propos d’ordonner qu’à l’avenir toutes les procedures et les actes publics qui se feront dans les dits pays seront couchés en langue françoise. SÇAVOIR FAISONS que pour ces causes et autres bonnes considerations, a ce nous essoucians, de Nôtre Certaine Science pleine puissance et authorité Royale Nous avons dit statué declaré et ordonné, disons statuons declarons et ordonnons par ces presentes signées de Nôtre main; Voulons et nous plaist que doresnavant et a commencer du premier may prochain toutes les procedures qui se feront dans les sieges et jurisdictions des dits pays de Roussillon, Conflans et Cerdaigne, comme aussy les deliberations des magistrats des villes et communautés les actes des nottaires et generallement tous autres actes publics qui se passeront en dits pays seront mis et couchés en langue françoise a peine de nullité. Defendons a tous avocats, Procureurs, Greffiers, Nottaires et autres de ne plus servir pour cet effet de la langue catalane et aux Juges et Magistrats de ne souffrir ny de prononcer leurs jugemens ou deliberations qu’en langue françoise. SI DONNONS EN MANDEMENT a nos ainés et féaux Con.ers les gens tenans Nôtre Con.el Superieur de Roussillon que ces presentes yls ayent a faire lire, publier et enregistrer et le contenu en ycelles faire entretenir garder et observer sans permettre qu’il y soit contravenu en aucune maniére; Et afin que ce soit chose ferme et stable Nous avons fait mettre Nôtre Scel a ces dites presentes. DONNÉ a Versailles au mois de fevrier l’an de grace mil sept cents et de Nôtre Regne le cinquante septie. Signé Louis et sur le reply par le Roy Le Tellier Visa Phelipeaux ét scellé du grand Sceau de Cire verte pendants avec lacs de Soye verte et Cramoisy.

»Registré en vertu de l’arrest de la Cour l’audiance tenant ouy a ce requerant le procureur General du Roy du 2e avril 1700: par moy Commis Soubz.”

»SALUT : LOUIS PAR LA GRACE DE DIEU ROY DE FRANCE et de Navarre a taus ceux qui ces presentes lettres verront l’exactitude avec laquelle nous avons fait SALUT.»(4)

És curiós d’estudiar els fal·laços arguments emprats per Lluís XIV a l’hora d’eliminar la llengua catalana. De primer fa saber que la utilització del català només és autoritzada pel costum. Com si fos poc! 1 el francès en el seu territori, que gaudia d’altres autoritzacions que no fos el costum? Però heus ací que aquest costum era contrari a l’autoritat del rei Lluís XIV i també contrariava «l’honneur de la Nation françoise». L’honor de França només quedava satisfet si podia assimilar lingüísticament les altres nacions. L’imperialisme idiomàtic de París no era pas diferent de les apetències dominadores de Madrid: més aviat n’era el punt de referència.

També cal meditar sobre el fet que el rei procura embolcallar les seves intencions quan les expressa a l’edicte amb raons econòmiques que afavoreixin els seus súbdits: «Els vailets de la Catalunya Nord que vulguin exercir càrrecs en la Judicatura i la Magistratura han d’anar a estudiar a ciutats sota el domini de la Monarquia espanyola, la qual cosa els representa una gran despesa. Per evitar aquest inconvenient, doncs, d’avui endavant tots els procediments i actes públics seran fets en llengua francesa.»

La nostra nació «intersticial», enmig de dos imperialismes, és esgarrapada per tots els costats. Només una voluntat de ferro podrà resistir a aquests ferotges adversaris que valen reduir-nos al seu domini cultural i lingüístic.

El mateix dia que l’edicte reial fou enregistrat, el Consell Sobirà es reuní per protestar contra la persecució de la llengua catalana en els termes següents:

«Monseigneur,

»Ce jourdhuy la Cour du Conseil souverain de Roussillon a enregistré un Edit et declaration de Sa Majesté donné á Versailles le mois de fevrier dernier portant commandement aux juges, advocats, procureurs et nottaires de faire depuis le commencement du mois de May prochain les sentences, toute sorte de procedures et contrats publichs en langue françoise. Comme il ny a rien qui puisse nous estre plus a coeur que de nous conformer a la volonté de nostre Souverain nous l’avons reccu avec beaucoup de respect, soumission et obeissance. Mais puisque Sa Majesté par sa bonté et ses ordonnances a donné de tout temps lieu a ses sujets de lui proposer les inconvenients en son cas pour y remedier en ce qui consiste la principale regallie du Prince et l’effait de la bonté qu’il a envers ses sujets, et qu’a l’execution de cet edit il ne peut laisser de sy rencontrer de l’inconvenient tres prejudiciable au bien de ses sujets, nous avons crû estre de nostre devoir de faire nos tres humbles remonstrances a Sa Majesté pour obtenir une seconde declaration en cas necessaire.

»Nous y avons, Monseigneur, trouvé d’abord de l’impossibilité a l’esgard des testaments et articles qui agissent en preuve par témoins, et de l’inconvénient quand aux contrats de notaires. Car quoyque dans les grandes villes les habitants en particulíer les plus principaux scavent mediocrement la langue françoise, dans les petits villages et en particulier a la montagne qui compose presque la moitié de ce pays les habitants sont si ignorants a la langue françoise, sens la sçavoir parler, et sont fort peu qui l’entendent. Ils font ordinairement leurs testaments par main des curés des villages ou par des nottaires, qui sont aux petites villes et à celles de montagne, qui ne sçavent non plus la langue françoise qui sont aux dits villages depuis trente. ou quarante ans. Que si les testaments doivent se faire en langue françoise ny le testateur, ny le curé ou notaire, ny les témoins pourront entendre la derniere volonté du testateur, et it est certain que la plupart mourront sens faire testament s’il ne peut estre fait ny conceü qu’en langue françoise.

»Il en arriveroit de même a l’esgard des enquestes par témoins tant en civil qu’en crirninel, car comme les habitants des grandes villes ont leurs biens dans les villages et montaignes de ce pays, quils doivent se tenir en cas de procès des personnes, qui font leur residence aux lieux des heritages pour témoins sans sçavoir la langue françoise, il leur serait presqu’impossible de deposer sur un article conceü en langue françoise. Au moins il y auroit un grand péril de deposer une chose pour une autre faute d’entendre la langue, et il arriveroit que malheureusement la vie et les biens dependroient de la déposition des témoins qui par leur bonté auroient bien déposé et par ignorance deposeroient tres mal.

»Quand aux contrats ils y sont les mesmes raisons puis que les parties contractantes se trouveront plusieurs l’un et l’autre qui n’entendront la langue françoise, mesme les témoins lhors quil s’agira de faire des contrats dans les villages et montaignes.

»Quand a la ville de Perpignan, il y a des nottaires françois et catalans personnes d’un tres grand merite, tres scavants et d’une fidélité sens exemple; il ny a qui sont desja advancés en age qui leur seroit impossible de faire les actes en langue françoise, et il leur seroit un tres grand prejudice de quiter leurs vacations apres avoir si bien servy longtemps le public et de se voir reduits a mendier le pain pour eux et leur famille, estant pourtant personnes a la direction desquelles il y a de la sureté soit par leur science soit par leur fidelité et droiture.

»C’est pour remedier ces inconveniens que nous avons pris Monseigneur la liberté d’écrire celle-cy pour supplier tres humblement Vostre Grandeur d’avoir la bonté de nous accorder votre protection pres la Sacrée personne du Roy pour obtenir de sa bonté royalle ce qu’elle trouvera a propos pour le bien de l’Estat et de ses sujets, et en cas necessaire de luy pouvoir faire plus au long nos tres humbles remonstrances. Nous assurons Vostre Gran-deur que cela sera faire le bien du public de ce pays, que nous esperons de vostre protection cette grace, que nous continuerons nos prieres pour la. santé et prosperité de la sacrée personne de Sa Majesté, pour le bien de l’Estat, et de celle de Vostre Grandeur et que nous sommes avec un tres grand respect et submission.»

Aquest escrit fou tramés als ministres Barbesyeux i Chamillard, així com també al duc de Noailles i a l’intendent, el qual representava el rei a Perpinyá amb la tinença de tots els poders: civil, militar i judicial. Però les gestions i les queixes no varen donar cap resultat positiu: a partir del maig de 1700 els notaris van escriure en francès i les actes del Consell Sobirà també es van estendre en la llengua dels ocupants.

L’Església va continuar fent els seus papers en català fins al 1738. Hom pot deduir aquest fet perquè el 10 de juny de 1738 el procurador general prop del Consell Sobirà, tot recordant l’edicte de 1700, va ordenar als capellans i als religiosos l’ús del francès de la manera següent: «Bien des communautés laîques et eclésiastiques, séculières, et régulières, ajouta-t-il, en usent de même por les actes de profession, enterrements et autres deliberations qu’elles prenent lorsqu’elles les font ecrire par un des ceux qui les composent ou par quelque autre particulier, tout ce qui est contraire l’autorité du prince, a l’honneur de la nation et au bien public.»

El procurador general imposava una penyora de cinc-centes lliures als qui no haguessin fet les actes en francès. A partir del mes de juliol hom pot verificar que els capellans es varen sotmetre a les exigències dels perseguidors de la llengua catalana.

A través de la llengua, escriu Felip Torreilles, aixecaren el vol tota l’originalitat i la vida del Rosselló. A través de la llengua els Estats imperialistes volen dominar tot allò que no poden aconseguir.


(1) Colección de los Tratados de Paz, Alianza, Neutralidad (…) hechos por los Pue¬blos, Reyes y Príncipes de España (…), Imprenta Real, Madrid, 1796.
(2) Vegeu Philippe TORREILLES, La diffusion du français à Perpignan, 1914; i Albert BALCELLS (coord.), Història deis Països Catalans, EDHASA, Barcelona, p. 1.110.
(3) La diòcesi de Perpinyà, per simple Reial Ordre de Lluís XIV, va ser incorporada a l’arquebisbat de Narbona l’any 1678.
(4) La fotocòpia de l’edicte original inscrit m’ha estat generosament facilitada per Josep Deloncle, conservador de la Casa Pairal de Perpinyà

Extret de: LA PERSECUCIÓ POLÍTICA DE LA LLENGUA CATALANA. Francesc Ferrer i Gironès, Edicions 62, pàgs. 25-31